Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage présentes sur celui-ci. La reproduction totale ou partielle d’un article publié sur BeauxArts.com, sans l’autorisation écrite et préalable de Beaux Arts & Cie, est strictement interdite. Pour plus d’informations, consultez nos mentions légales.
Le monde des arts fête une nouvelle académicienne ! Ses longs cheveux gris flottant au vent, la photographe américaine Annie Leibovitz (née en 1949 et installée en France depuis une quarantaine d’années) a été intronisée ce mercredi 20 mars à l’Académie des beaux-arts lors de la traditionnelle cérémonie parisienne organisée sous la Coupole de l’Institut de France.
L’artiste occupe désormais le fauteuil V, précédemment réservé à l’architecte Ieoh Ming Pei (1917–2019), auteur de la Pyramide du Louvre. Le photographe et académicien Sebastião Salgado lui a rendu hommage en prononçant son discours d’installation, tandis que la fameuse épée lui a été remise par la célèbre rédactrice en chef de l’édition américaine de Vogue, Anna Wintour. En accord avec la personnalité rock’n’roll de la photographe, qui a vécu sa vingtaine dans les seventies, les invités ont eu droit à un interlude peu protocolaire de Patti Smith, avec sa fille jouant au clavier !


Une tenue dessinée par le créateur Nicolas Ghesquière
L’habit vert de Leibovitz été dessiné par le créateur Nicolas Ghesquière, dans l’esprit de sa collection femme printemps-été 2017 pour Louis Vuitton, qui était inspirée du vestiaire masculin du XVIIIe siècle. Originale et poétique, l’épée, conçue par l’artiste-fleuriste Ariel Dearie (et inspirée de Claude Lalanne tout comme de l’esthétique romantique et de l’Art nouveau), se compose de véritables branches naturelles, renforcées avec du cuivre, et de sarments cueillis dans la campagne puis figés dans le bronze !

Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage présentes sur celui-ci. La reproduction totale ou partielle d’un article publié sur BeauxArts.com, sans l’autorisation écrite et préalable de Beaux Arts & Cie, est strictement interdite. Pour plus d’informations, consultez nos mentions légales.
Née dans le Connecticut dans une famille pauvre, Annie Leibovitz est très inspirée par Henri Cartier-Bresson lorsqu’elle arrive en 1969 à Paris, où elle finira par acheter un appartement avec sa compagne, l’écrivaine Susan Sontag, qui partagea sa vie de la fin des années 1980 jusqu’à son décès en 2004. L’artiste lance sa carrière avec une photographie iconique : celle qu’elle prend, le 8 décembre 1980 pour le magazine Rolling Stone, de John Lennon et Yoko Ono enlacés au sol, lui nu, elle habillée – la dernière image du musicien, qui sera assassiné plus tard dans la journée.
Des portraits léchés et parfois baroques de célébrités
Si elle a aussi photographié le génocide du Rwanda et le siège de Sarajevo dans les années 1990, Leibovitz est surtout connue pour ses portraits léchés et parfois baroques de célébrités comme Clint Eastwood, Demi Moore, Nicole Kidman, la reine Elizabeth II ou encore Donald et Ivana Trump au Plaza Hotel en 1988.
Leibovitz s’illustre également dans la photographie de mode. Photographe pour Vanity Fair depuis 1983 et pour Vogue depuis 1998, elle a notamment signé une série fameuse inspirée d’Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll, mettant en scène le mannequin russe Natalia Vodianova ainsi que de grands couturiers. En 2006, elle immortalise l’actrice Kirsten Dunst (alors star du Marie-Antoinette de Sofia Coppola) dans une magnifique série au château de Versailles. Ses photographies pour le calendrier Pirelli 2016 ont, quant à elles, bousculé les codes en montrant des femmes fortes et non objectifiées, telle une Serena Williams musclée posant comme un guerrier grec. En 2022, ses photos de Cristiano Ronaldo et Lionel Messi jouant aux échecs (pour Louis Vuitton) ont fait le tour du monde. Une riche carrière aujourd’hui récompensée !






